LA VIE, UNE CORVÉE... OU... UN DÉFI ?

Publié le 4 Février 2018

Peut-être n’avez-vous pas perçu la progression de cette liturgie de la Parole … Tout d’abord, ça commence dur ! La 1ère lecture, tirée du livre de Job, nous met en phase avec tant de gens éprouvés, désespérés, déprimés, à cause des épreuves qu’ils traversent dans leur vie. Ils l’expriment souvent en disant que, pour eux, la vie n’a plus de sens. Parfois ils redisent les mots de Job : "La vie est une corvée". Comment alors trouver, ou donner, du sens à sa vie, quand elle est une succession d’épreuves ? Et pour ceux qui les entourent ou les accompagnent, comment aider, quelles paroles, quels gestes, trouver, pour redonner goût à la vie ? Les paroles de foi sont  difficiles à prononcer : parler de Dieu n’a rien d’évident ! "Souviens-toi, Seigneur !", c’est tout ce que Job trouve à dire, mais c’est déjà beaucoup !

 

Devant ce mal-être, qu’on retrouve à toutes les époques et sous toutes les latitudes, comment l’Évangile peut-il être une Bonne Nouvelle ? Le passage de Saint Marc voudrait nous aider. On y voit Jésus en présence, ou allant au devant, de malades de toutes sortes : des gens qui ont de la fièvre… ou sont atteints d’un mal… Quel mal ? D’où vient cette fièvre ?... Peu importe le diagnostic, Jésus ne vient pas avec une trousse pleine de remèdes-miracles, et probablement ceux qu’il guérit auront d’autres maladies… Mais, dans la rencontre avec Jésus, ils auront fait l’expérience que la maladie n’est pas une fatalité : ils savent que, ce jour-là, ils ont été relevés  et que, en lui, réside une force qui remet debout. Désormais, la vie n’est plus une "corvée", mais un défi que, avec lui, ils sont maintenant capables d’affronter.

 

Elle est là, la Bonne Nouvelle, la Bonne Nouvelle de la Vie. Et Saint Paul comprend bien que sa mission consiste à l’annoncer ("Malheur à moi…" si je ne le faisais pas !). C’est aussi  la mission de tout chrétien : annoncer la Vie plus forte que la mort, l’annoncer aux malades, aux personnes âgées, aux familles en deuil… L’annoncer aux personnes désespérées, déprimées, pour qui la vie n’a pas de sens… L’annoncer aux "blessés de la vie",  non pas dans des discours, mais en se faisant proches, présents pour les soutenir, les écouter, les aider…

 

Pensons à tous ceux qui déjà, dans notre commune, dans nos communautés, accomplissent cette mission : rendons grâce à Dieu pour leur dévouement, demandons-lui de les soutenir, et rejoignons-les dans la mesure de nos possibilités.

 

Rédigé par P. Marion

Publié dans #commentaires

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