13ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE (28 JUIN 2015)

"Dieu n’a pas fait la mort", et pourtant la mort existe bel et bien pour tous, sans exception ! Le Sage d’Israël qui réfléchit au grand mystère de l’existence humaine, le sait bien ; il sait que lui aussi, à son tour, rejoindra ses pères. Mais il sait surtout que le Dieu en qui il croit, le Créateur de l’univers, a créé le monde et tout ce qui vit sur terre, en lui donnant son souffle de vie. Et plus particulièrement, au centre de cette création, il a fait l’homme à son image et lui a donné la vie pour qu’il grandisse et s’épanouisse. La mort fait partie de sa finitude et sa vie se déroule entre naître et mourir. Mais, entre ces deux bornes, il fait aussi l’expérience presque quotidienne de ses limites, à commencer par celle de la maladie et de la souffrance.

Dans l’Evangile, nous voyons très souvent Jésus guérir des malades. Pourquoi cette sorte de prédilection à l’égard des malades, des souffrants ? Les guérisons miraculeuses opérées par Jésus, comme dans l’Evangile d’aujourd’hui, sont des signes, avant d’être des preuves. En guérissant des malades, Jésus veut dire que, par lui, le Dieu de la vie, de la vie plus forte que la mort, est à l’œuvre dans le monde. Il est là, aux côtés de celui qui souffre, pour lui dire : "Courage, n’aie pas peur, je suis avec toi !". Mais il est là déjà, dès les débuts de l’existence, au moment du baptême, pour dire au baptisé : "Aujourd’hui, tu nais à la vraie vie, celle qui ne finit pas, tu es mon enfant bien-aimé, je serai avec toi tous les jours jusqu’à la fin des temps !" Et il est là, au moment de la mort, pour accueillir celui qui fait le grand passage : "Entre dans la Vie !", et à ceux qui l’accompagnent : "N’ayez pas peur, celui qui était mort est désormais vivant !".

C’est pourquoi, dans la célébration des obsèques, on rappelle les signes du baptême : le signe de la croix, celui de l’eau, et la lumière, car c’est alors que tout ce qui a été dit et promis au jour de son baptême, se réalise pour celui qui vient de quitter ce monde. On disait autrefois qu’il fallait souvent penser à la mort et s’y préparer. Non par goût morbide, mais parce que la pensée de la mort nous fait nous tourner vers Dieu, avec confiance, lui le Père tout-puissant, Créateur et Maître de toutes choses, qui nous a envoyé son Fils pour guérir et sauver tous les hommes.