En ce début de septembre, nous entrons avec tous les catholiques de notre diocèse dans une 2ème « Année de l’Espérance ». Il faut bien deux ans, en effet, pour raviver en nous l’espérance et en être les témoins dans ce monde si bouleversé et face à un futur si incertain.

L’espérance est souvent liée à des personnes, et nous avons pu constater cet été combien le pape François suscitait chez beaucoup un regard plus confiant vers l’avenir. Les deux initiatives qu’il a prises vont dans ce sens. L’Institution d’une Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la Création a fait découvrir que, au-delà des querelles politiciennes et du jargon idéologique, la préoccupation écologique atteignait en fait toutes les dimensions qui constituent le vivant, et que l’appel à reconstruire l’harmonie entre tous consonait totalement avec la foi chrétienne, ce qui n’avait pas toujours été perçu ainsi, et loin de là, parfois ! En mettant au centre la dimension intégrale et spirituelle de l’écologie, le pape montrait que l’objectif de réduire de 2° le réchauffement climatique n’était pas qu’un slogan pour vulgariser des travaux d’experts, mais un appel à des comportements individuels et à des choix économiques qui s’ajustaient à la volonté du Créateur. Du coup, les prévisions apocalyptiques et les injonctions culpabilisantes pouvaient disparaître au profit d’un engagement confiant et plein d’espérance. Laudato si’ !

Au même moment, le pape François invitait l’ensemble des catholiques à entrer dans une Année de la Miséricorde. Cette 2ème initiative n’était pas sans lien étroit avec l’appel à la sauvegarde de la maison commune et à restaurer l’harmonie au sein de la Création. La miséricorde est d’abord celle de Dieu qui rétablit l’humain dans sa dignité avec tout ce et tous ceux que Dieu a créés. Elle est l’annonce que la réconciliation et la paix sont possibles, puisqu’elles sont un don de Dieu ; et que si Dieu sauve l’humain de la violence et de la mort, la Création, elle aussi, attend d’être "libérée de l’esclavage de la dégradation", comme le disait déjà saint Paul, de façon très prémonitoire, dans sa lettre aux Romains (8, 21).

Ces deux initiatives guideront notre réflexion et notre prière durant les deux semestres qui viennent. En passant, après Pâques, la Porte Sainte de la Miséricorde, nous marcherons dans l’espérance et avec une confiance renouvelée vers "le monde nouveau où tous ne feront plus qu’un"