À PROPOS D’ENCYCLIQUE

Publié le 3 Juillet 2015

Si vous avez déjà commencé à lire l’encyclique du pape François sur la sauvegarde de la maison commune, vous aurez sûrement été frappés par son caractère très concret : le pape s’adresse à tous, sans distinction. Il s’agit en effet de ce qui touche tout le monde : l’avenir de la planète. Et le langage qui y est employé est compréhensible par tous, simple et illustré de nombreux exemples concrets. L’exposé est clair, en 6 chapitres qui s’enchaînent naturellement les uns aux autres. Il faut simplement un peu de patience et de temps pour lire la totalité du document.

Certains seront sans doute déroutés d’avoir en mains un texte du Magistère de l’Église qui traite de sujets aussi quotidiens. On ne manquera pas d’accuser le pape de faire de la politique ou d’aborder un thème dont on nous rabat les oreilles. D’autres regretteront de ne pas y trouver de hautes considérations spirituelles pour nourrir leur prière. De là à faire du pape un avatar de la théologie de la libération, il n’y a qu’un pas qui sera vite franchi !

Pourtant, depuis plus d’un siècle, les documents pontificaux n’ont pas manqué d’aborder des sujets d’actualité, afin d’éclairer le comportement et les choix des hommes de leur temps, à la lumière de l’Évangile. Ces documents font partie de ce qu’on appelle la doctrine sociale de l’Église et contribuent à la mission de celle-ci d’être lumière pour le monde. Que serait une spiritualité pour les hommes d’aujourd’hui qui ne serait pas incarnée dans le monde, avec ses questions, ses erreurs, ses attentes, ses joies ? En cela, l’encyclique sur l’écologie est en cohérence totale avec le Concile Vatican II qui rappelait que rien de ce qui est humain ne peut vraiment être étranger à l’Église et à l’acte de foi des croyants.

Et, s’agissant de l’avenir de la planète, le pape François reprend et amplifie ce que ses prédécesseurs avaient déjà dit, sur l’urgence de prendre la question sous son aspect intégral et non pas sectoriel, et sur le rôle des religions dans l’accompagnement des consciences. Les chrétiens, et singulièrement les catholiques, avaient un train de retard, il était temps de le rattraper. Souhaitons que cette encyclique y contribue, qu’elle aide les rencontres prévues pour cette fin d’année à déboucher sur des décisions concrètes qui engageront vraiment les signataires, et que chacun de nous, dans nos comportements quotidiens, nous sachions, dans nos attitudes et nos choix, être davantage respectueux de notre environnement commun.

Rédigé par P. Marion

Publié dans #editos

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