3ème DIMANCHE DE CARÊME (8 MARS 2015)

Il n’y va pas de main morte, Jésus, avec les marchands du temple ! C’est la première fois, mais aussi la dernière, où nous le voyons pris d’une telle colère… L’épisode marquera les disciples ; on le retrouve tel quel dans les quatre Évangiles.

En chassant les vendeurs du Temple de Jérusalem, Jésus ne cherche pas à faire le ménage et à dégager le parvis de tout l’attirail qu’on y trouvait, comme souvent aujourd’hui aux abords des sanctuaires. Il veut montrer qu’il ne doit pas y avoir de barrières entre les gens et Dieu : plus de guichet, plus de ticket, pour être en présence de Dieu, pour l’écouter, pour lui parler, lui dire nos attentes, lui demander ce qui est bon pour nous… Tous, nous avons accès à Dieu, parce qu’il est notre Père et qu’il aime chacun de nous, d’un amour infini.

Il est vrai que les religions ont tendance à mettre beaucoup d’intermédiaires pour accéder à Dieu, même l’Église ! Or ce que Jésus nous dit c’est que chacun peut s’adresser à Dieu comme un enfant à son Père. L’Église et toute son organisation ne seront toujours que des moyens, pour aider chacun à rencontrer Dieu, l’écouter et se laisser guider par lui.

Quand on oublie cela, c’est grave ! D’un côté, l’Église aura tendance à se prendre pour la gardienne qui ouvre la porte à qui elle veut. D’un autre côté, du nôtre, nous aurons tendance à faire les yeux doux à la gardienne pour qu’elle nous laisse entrer, quitte à lui verser en douce un pourboire… Jésus est contre tout micmac de ce genre : il nous montre un Dieu qui est tout proche de nous et qui n’attend de nous qu’une chose, c’est que nous mettions en lui notre confiance. Alors, n’hésitons pas à aller vers lui !