(2 AOÛT 2015 18ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE)

Les livres bibliques ne sont pas des livres d’histoire ! Même quand ils partent d’événements qui se sont déroulés dans l’histoire du peuple d’Israël. Le récit que nous avons écouté dans la 1ère lecture part d’un fait très certainement historique : après leur sortie d’Egypte, les Hébreux ont longuement marché dans le désert ; ils se sont nourris avec ce qu’ils y ont trouvé et, après coup, une fois arrivés dans la Terre promise, il leur était évident que s’ils avaient pu faire cette traversée, c’est que Dieu les avait soutenus, d’une nourriture qui ne pouvait venir que de lui. C’est la relecture qu’ils en font alors : Dieu les a nourris, pour qu’ils puisent arriver au terme promis. Quelle était cette nourriture ? Ils l’appelleront la "manne", mais le sens même du mot dit bien qu’au fond ils n’en savent rien ("qu’est ce que c’est que ça ?"). La seule chose dont ils sont sûrs c’est qu’ils ont été nourris d’une manière vraiment providentielle et peu importe ce que c’était…

Jésus va rapprocher la multiplication de pains -qu’il vient de réaliser- de ce don au désert d’une nourriture pour pouvoir continuer la route. Mais maintenant il ne s’agit pas d’une nourriture mystérieuse : c’est de lui-même qu’il s’agit. "Je suis le pain de la vie, dit-il. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim." La force pour continuer la marche vers la Vie, c’est lui, le Christ. Ecoutez sa parole, mettez-la en pratique, et vous vivrez : vous serez transformés, vous deviendrez des hommes nouveaux, comme le dit saint Paul.

C’est sans doute le temps, pendant cette pause estivale, de nous mettre à la suite du Christ, de reprendre force en nous mettant à l’écoute de sa Parole : elle est la nourriture dont nous avons besoin pour conduire nos pas sur les chemins de la Vie.