« N’AYEZ PAS PEUR ! » Le Baptême du Seigneur (Dimanche 11 janvier 2015)

Aujourd’hui, avec la fête du Baptême du Christ dans le Jourdain, se termine le Temps liturgique de Noël. Rappelons-en brièvement les trois moments : Noël et le récit de Bethléem, la crèche et les bergers ; l’Epiphanie et la visite des Mages, représentants de tous les chercheurs de sens de l’humanité ; et maintenant le Baptême de Jésus.

L’évangéliste St Marc n’est pas très bavard sur l’événement. L’iconographie chrétienne sera plus prolixe, sans doute parce que sur les bords du Jourdain est révélée la mission de celui dont nous avons fêté, il y a peu, la naissance à Bethléem. La voix du Père qui se fait entendre ; l’Esprit, comme au début de la Création ; l’eau dans laquelle viennent se plonger tous ceux qui veulent être libérés du péché. Le symbolisme est très fort et il donne le contenu de la mission du Christ, l’envoyé du Père : sauver tous les hommes du péché, du mal, de la violence, et finalement, de la mort.

Saint Jean, dans la 2ème lecture, ne dit pas autre chose, quand il parle de la victoire remportée sur le monde par le Christ et ceux qui ensuite croiront en lui. Le monde dont il est question ici, ce n’est pas le globe terrestre, c’est l’ensemble des forces du mal qui semblent le régir et auxquelles nous sommes tous soumis. L’épisode du baptême du Seigneur et le passage de St Jean nous disent avec force : "N’ayez pas peur ! Ces forces n’auront pas le dernier mot. Car, avec Jésus, la vie a définitivement vaincu la mort." Jésus en effet nous montre le chemin : le refus de la violence, le respect de l’autre quel qu’il soit, l’amour envers le plus petit, la recherche de la justice, etc. Bref, l’esprit des Béatitudes, seul chemin pour que cessent les violences, le mépris et l’inégalité sociale, la pauvreté et l’injustice qui sont le mal et le péché du monde…

Le pape François invite les chrétiens à ne pas démissionner de l’espérance. C’est notre mission dans le monde, en effet, d’être les infatigables porteurs d’espérance pour nos frères, au milieu des détresses et des violences qui semblent mettre à terre notre capacité de construire un monde de justice et de paix : rappeler que le chemin de la vie est toujours là, que nous avons en nous les capacités de le prendre, d’autant plus que celui qui l’a ouvert est là au milieu de nous, et nous donne la force de son Esprit qui fait toutes choses nouvelles ! Alors, confiance, en ces heures difficiles !